Cadastre et endoscopie des égouts
Poussée par l’Europe, la Wallonie a beaucoup investi dans la gestion de ses eaux usées. Pour répondre aux exigences européennes, plus de 3 milliards d’euros ont été engagés en 15 ans, consacrés principalement à la construction de réseaux de collecte et de stations d’épuration ; 90% du territoire régional est aujourd’hui couvert.
Mais le réseau d’égouttage, essentiellement communal, est par contre parfois ancien et diversement entretenu. Les égouts sont parfois très âgés et affaiblis par des interventions multiples. La situation est évidemment très variable d’une commune à l’autre. La Wallonie a donc entamé un vaste cadastre de l’état sanitaire de son réseau. Ce cadastre des égouts wallons a débuté il y a 6 ans. Aujourd’hui, 13 % des 20 000 kilomètres de réseaux souterrains wallons ont été géoréférencés, et 24 % en Brabant wallon.
Mais le cadastre ne sert qu’au diagnostic. Il faut ensuite dégager les sommes nécessaires pour intervenir et réparer ce qui doit l'être. Pour la Wallonie et ses communes, cela représente un défi budgétaire et environnemental pour les prochaines années.
En attendant, la mise en place d’une cartographie précise et fiable des égouts permet d’améliorer la gestion quotidienne des impétrants, autre défi urgent, et de faciliter la gestion des demandes de raccordements par les lotisseurs.
La gestion des réseaux d’égouttage a fait l’objet de débats lors des 7ème Assises de l’Eau qui se sont tenues le 18 mars 2015 à Namur, à l’initiative d’Aquawal (actes du colloque http://www.aquawal.be/fr/assises-de-l-eau.html?IDC=543).
Chaque kilomètre d’égout géoréférencé fait avancer la Wallonie dans la bonne direction… A cette fin, in BW propose à ses communes une convention visant à profiter des opérations de curage des égouts pour y réaliser des endoscopies complétées par les levés topographiques nécessaires à l’acquisition des données de type « cadastre INFONET ».
- Pour plus de renseignements relatifs à la convention, contacter Monsieur Stéphane Capelle au numéro 0473/85.30.14
- Pour plus de renseignements relatifs à INFONET, contacter Monsieur Gauvain Dumont au numéro 067/68.40.11.
Quelle est la différence entre endoscopie et cadastre ?
L’endoscopie et le zoomage sont des méthodes d’examen visuel des réseaux. Elles peuvent être suffisantes pour déterminer, à un moment donné, le besoin de rénovation d’un réseau.
Le cadastre complet des réseaux nécessite, outre leur examen visuel suivant la méthode la plus appropriée, un levé topographique des niveaux de radier, le positionnement exact en coordonnées lambert (X, Y et Z) des chambres de visite et des tuyaux. Le cadastre permet de connaître la profondeur de l’égout et le sens d’écoulement des eaux au droit de n’importe quelle habitation, la position exacte au sein de la voirie (sous trottoir ou bien au centre de la voirie) et la nature des eaux qui y coulent (réseau unitaire ou séparatif). Ces informations, lorsqu’elles sont géoréférencées, permettent une gestion efficace des demandes de raccordement et des demandes d’impétrants (niveaux de surface, mesure des profondeurs, positionnement exact en coordonnées Lambert belge 1972 des chambres de visite et des tuyaux,...). Les données topographiques peuvent aussi être utiles aux études hydrauliques requises en cas de lotissements ou de désordres des réseaux (inondations par débordement de réseaux).
Qu’est-ce que le géoréférencement ?
Le géoréférencement consiste à utiliser des coordonnées cartographiques pour affecter un emplacement spatial à des entités (égouts, chambres de visite, parcelles cadastrales). Ces entités sont alors gérées dans un système d'information géographique (SIG). Tous les éléments d'une couche de carte ont une position et une étendue géographiques spécifiques qui leur permettent d'être repérés sur la surface de la terre, ou près de celle-ci. La capacité de localiser avec précision des entités géographiques est essentielle pour la cartographie et le SIG.
Que faire des produits de curage d’avaloirs ?
L'évacuation des boues de curage d'avaloirs pose problème aux communes wallonnes. Le Brabant wallon ne fait pas exception. Les conditions imposées en Région wallonne par le décret sol pour le stockage et le traitement des boues issues du curage des avaloirs du réseau d'égouttage communal font très mal…
Pour les communes brabançonnes, le déplacement est long et onéreux pour conduire ces produits caractérisés par leur fraction liquide importante vers le centre de traitement le plus proche (la station d’épuration de Marchienne-au-Pont, Charleroi).
A in BW, des solutions sont à l'étude visant à réaliser des centres de regroupement et de drainage de ces produits sur certaines de nos stations d’épuration.
Les sites wallons capables de réceptionner et traiter les produits de curage d’avaloirs :
Organisme d'assainissement | Station d'épuration | Adresse | Téléphone |
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IPALLE | Ath | Chemin des Peupliers 66 à 7800 Ath | 068/28.18.80 |
IPALLE | Mouscron | Rue de la Bassée 2 à 7700 Mouscron | 056/48.78.39 |
AIDE | Liège - Oupeye | Rue Voie de Liège à 4681 Hermalle-sous-Argenteau | 04/234.96.96 |
IGRETEC | Marchienne-au-Pont | Rue Georges Tourneur à 6030 Marchienne-au-Pont | |
IGRETEC | Roselies | Rue de Farciennes 35 à 6250 Roselies | 071/20.20.33 |
Les produits de curage de réseaux d’assainissement, qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit de produits de curage des avaloirs de voiries, des égouts (essentiellement unitaires) et des collecteurs et des bâches de stations de pompage. N’entrent pas dans cette définition les produits du balayage des voiries ni les gadoues de fosses septique.
Les sédiments dragués dans les bassins d’orage présentent un volume et une composition spécifique, le curage des bassins d’orage résulte d’opérations ponctuelles. L’évacuation de ces sédiments fait l’objet de marchés publics dédiés.