Gestes éco-citoyens, gestes malins !

En apportant votre contribution, aussi modeste soit-elle, à la protection de la qualité de l'eau, vous aiderez à économiser les traitements onéreux nécessaires à son assainissement, et vous allégerez votre future facture d'eau !

Le saviez-vous ? Dès 2030, la demande en eau pourrait dépasser l'offre, 50% de la population mondiale serait privée de cette ressource vitale.

Hormis cette simple question financière, la chasse au gaspillage de l’eau sert avant tout à protéger l’environnement et préserver la ressource en eau.

Les besoins en eau sur Terre augmentent 2 fois plus vite que la population mondiale : on consomme souvent de l’eau en grandes quantités sans s’en rendre compte. L’eau est une ressource normalement renouvelable à l’infini, mais comme on la consomme de plus en plus, elle devient rare et précieuse. C’est pour cela qu’on l’a surnommée l’Or bleu.

Comment agir à la maison ?

La lutte générale contre le gaspillage

Pour ne pas gaspiller l’eau, il existe quelques gestes simples à effectuer au quotidien.

Pensez à refermer le robinet à chaque utilisation (quand on se lave les mains, quand on se brosse les dents, quand on se rase, etc.). Ne jouez pas avec l’eau. Une lecture attentive de sa facture d'eau permet souvent de les détecter. En cas d’éventuelles fuites d’eau, réparez-les au plus vite : une fuite goutte à goutte peut représenter 35.000 litres d'eau par an.

Le saviez-vous ? Si on laisse un robinet ouvert pendant 3 minutes, ce sont 19 litres d’eau qui sont gaspillés !

L’hygiène et l’entretien de la maison

Remplissez complètement la machine à laver avant de la faire tourner.

Utilisez la touche économique « demi-charge » de votre machine à laver : cela vous permet d’économiser environ 30 % du volume d'eau.

Les pulls et les pantalons peuvent sans problème être portés plusieurs fois, et durent plus longtemps si on les lave moins souvent.

Utilisez une lessive sans phosphates pour éviter la prolifération d'algues microscopiques, dangereuses pour la vie aquatique. Aujourd'hui, les quantités de phosphates mesurées dans les rivières sont 10 à 15 fois supérieures aux teneurs naturelles. Or le phosphore est un minerai dont l’extraction devient difficile et coûteuse, les gisements naturels se raréfient.

Préférez les produits d’hygiène biodégradables qui sont respectueux de l’environnement et le plus de produits ménagers « verts » possible.

Respectez les doses indiquées sur les emballages des produits ménagers.

Optez pour une douche rapide au lieu d’un bain, cela permet d’économiser près de 100 litres d’eau par jour.

Les lingettes : une nuisance pour les stations d’épuration

Les stations d’épuration ne peuvent traiter n’importe quel produit dans n’importe quelle quantité. Certains perturbent gravement leur fonctionnement et se retrouvent dans nos rivières. En apportant votre contribution - aussi modeste soit-elle - à la protection de la qualité de l'eau, vous aiderez à économiser les traitements onéreux nécessaires à son assainissement et vous allégerez votre future facture d'eau.

Réservez l'usage de la lingette aux situations où vous n'avez pas d'alternative : dans les transports ou à l'extérieur.

A la lingette imbibée de produit ménager, préférez l’éponge, la serpillière, le torchon et les produits ménagers. Ces derniers ne sont pas tous inoffensifs pour l'environnement mais vous trouverez des produits certifiés par l’écolabel européen qui sont plus attentifs à l’environnement.

A la lingette nettoyante pour le corps ou le visage, préférez le gant, le coton, le savon et l'eau du robinet.

Si vous devez utiliser des lingettes, pensez à vous en débarrasser par les ordures ménagères, jamais dans les eaux usées !

Dans la cuisine

Ne jetez plus les restes d’aliments dans vos éviers ou toilettes.

Remplissez complètement le lave-vaisselle avant de la faire marcher pour en faire moins.

Faites la vaisselle à la main dans l'évier ou dans une bassine plutôt que sous le robinet. Consommez l’eau du robinet comme eau de boisson.

Dans les toilettes

Installez une chasse d’eau à double flux : quand on tire la chasse, on expédie entre 8 et 12 litres d’eau vers les égouts ! Si on dispose d’une chasse avec bouton économique, on divise cette consommation par 2, voire 3 dans certains cas !

L’eau de pluie, dans la citerne plutôt que dans l’égout !

Pour laver la voiture, préférez le nettoyage avec le seau et l’éponge.

Récupérez l’eau de pluie pour l’arrosage des plantations (elle est gratuite !). Arrosez vos plantations tôt le matin ou en soirée : cela limite les pertes par évaporation.

Vous construisez votre habitation ?

Ne branchez pas le trop-plein de votre citerne d’eau de pluie sur l’égout public, préférez un épandage dans le sol ou le rejet dans un fossé, vous réduirez ainsi l’apport d’eau claire à la station d’épuration et réalimenterez les nappes phréatiques.

Le saviez-vous ? Quand on nettoie sa voiture avec un tuyau d’arrosage, on utilise de 400 à 800 litres d’eau ! Et quand on la nettoie avec des seaux (4 seaux), on n’en consomme plus que 32 litres !

Citernes à mazout : soyez attentif !

Faites régulièrement contrôler vos réservoirs à combustibles, ainsi que leur étanchéité et posez un système anti-débordement (obligation légale) : en cas de fuite, ils pourraient percoler dans le sous-sol et contaminer les eaux.

Pensez au tri sélectif pour les déchets et substances dangereuses

Lisez les modes d’emploi et respectez scrupuleusement les doses (vaisselle, lessive, détergents, produits de débouchage,…).

Ne lavez pas votre trottoir à grand renfort d’eau de Javel : elle formera des composés nocifs qui s’infiltreront dans le sol.

Pour le nettoyage de l’outillage, du matériel de peinture, et des surfaces grasses, etc. on utilise souvent des solvants : n’utilisez-en que le strict minimum.

Déposez vos produits (peintures, solvants, white spirit, huiles de vidange, de friteuses,…) au parc à conteneurs.

Savez-vous qu’un certain nombre de ces pesticides ne peuvent pas être traités par la station d’épuration et se retrouvent finalement dans la rivière.

Il ne faut pas jeter d’huile, ni de peinture, ou de solvants usagés (white-spirit, acétone…) dans l’évier ou les toilettes… et ne rien jeter par terre ou dans les avaloirs d’égout.

Les médicaments : uniquement quand j’en ai besoin !

N’en abusez pas : leurs résidus non métabolisés par le corps aboutissent par les voies naturelles dans l’eau usée.

Les médicaments non utilisés et périmés doivent être rapportés à la pharmacie.

Le potager : c’est bon pour la santé. A condition de préférer la lutte raisonnée et les engrais organiques naturels

  • Ne pas pulvériser à moins de 5 mètres des rivières et évitez de le faire aux abords des avaloirs d’égouts et filets d’eau (obligation légale).
  • Produisez votre compost à partir des déchets de cuisine. Des systèmes peu encombrants sont commercialisés.
  • Eviter au maximum les insecticides, pesticides et herbicides chimiques pour éliminer les mauvaises herbes des parterres et bordures : pensez notamment à l’arrachage à la main.
  • Epandre vos tontes d’herbe entre vos rangées de légumes, les fleurs ou de plantes : cela empêche la croissance des mauvaises herbes, maintient le sol humide et constitue un engrais vert idéal.
  • Ne pas épandre sur un sol gelé, enneigé ou par temps de pluie : les produits ruisselleront plus rapidement vers la rivière ou s’infiltreront plus vite dans les nappes souterraines.

Lutter de manière écologique contre la vermine : il existe une multitude de combinaisons naturelles de plantes et d’animaux (« lutte intégrée »).

De nombreuses associations militent pour le retour à une lutte raisonnée et intégrée contre les parasites de nos jardins. Elles peuvent vous fournir de nombreuses informations utiles.

Vous ne pouvez pas faire autrement que d’utiliser des pesticides !

Savez-vous qu’il est possible de construire des bio-épurateurs avec un mélange de terre, de terreau et de paille pour dégrader les résidus de pesticides dilués (plus d’information auprès de PhytEauWal).

Envie de vous engager ou d’en faire plus ?

Devenez un défenseur de l’eau : participez aux chantiers de nettoyage des rivières en vous engageant comme bénévole auprès des Contrats de Rivière (lien associé à Contrat de Rivière http://environnement.wallonie.be/contrat_riviere/) et contribuez à sensibiliser les gens autour de vous aux façons de préserver l’eau. Vos choix font toute la différence. Pour en savoir plus, consultez également les associations suivantes : Aquawal, Nature et Progrès, PhytEauWal et les multiples Contrats de Rivière